Après avoir passé une nuit à Uros, nous reprenons le bateau pour rejoindre Taquile, une île de taille importante se situant à 3 heures de bateau de Puno, pour nous ce sera seulement 2 heures…
A notre arrivée, nous nous renseignons auprès du “chef du village” car nous aimerions dormir sur cette île, les touristes sont répartis au fur et à mesure dans les familles accueillantes de façon que tous profitent de la même façon des revenus touristiques.
Nous demandons une famille avec des enfants afin que notre tribu partage des moments avec d’autres.
Une belle volée de marches nous attend pour rejoindre les habitations…à 3800 mètres, en plein soleil, c’est plutôt rude… Jeanne gagnera quelques marches perchée sur l’épaule du “chef”.
On nous présente à une famille, ayant une adolescente Natalia et un jeune garçon de 6 ans, Abraham ainsi que notre chambre, 3 petits lits, nous nous organiserons…
A midi, nous mangeons avec un groupe de touristes où l’on nous explique que le code vestimentaire indique la situation familiale, un bonnet ayant du blanc et des couleurs permet de savoir que l’homme est célibataire par exemple.
Nous passons l’après midi à nous promener accompagnés par Abraham avec qui les enfants ont très vite sympathisé.
A quelques kilomètres de la France…
Sur la place principale, il y a une coopérative présentant les tissages réalisés sur l’île, depuis 2015, cet art est classe au patrimoine de l’Unesco comme bien immatériel. Les tissages sont d’une finesse incroyable ainsi que les tricots.
Le soir, pendant que Louise et Jeanne travaillent, Jules part préparer le repas avec Natalia et sa maman.
La nuit tombée, nous sommes “congelés”, alors que la famille est habillée de la même façon depuis notre arrivée ( pull, collant de laine et sandales) et que nous étions en tshirt l’après midi et avions mis nos doudounes le soir….
A la fin du repas, elle nous explique qu’elle s’est rendue en France lors d’un festival en Auvergne en 1993 pour présenter leur art et leurs traditions, malgré les difficultés liées à la langue, nous arrivons à partager beaucoup de chose, c’était très agréable.
Quant aux enfants, ils s’en donnaient à cœur joie tous ensemble , à danser, à jouer à cache-cache, à rire.
Le matin, Camille et Jules accompagnent Abraham à l’école par un chemin escarpé, puis pendant que nous allons nous promener, Louise reste avec Natalia pour apprendre à faire des bracelets.
Abraham qui part à l’école
Le paysage est très sec et les constructions et cultures se font en escalier. Le lac est si immense que nous pourrions aisément pensé qu’il s’agit d’une mer, nous apercevons la Bolivie au loin.
La Bolivie au loin.
Il y a beaucoup de moutons, Jeanne nous dira “ J’ai marché dans une crotte moelleuse”.
Nous quittons cette famille et cette île par de grandes embrassades, encore de très beaux souvenirs.
Nous reprenons notre bateau en direction de Puno où les enfants feront des dessins allongés par terre….
La douche fut fort appréciée en arrivant à notre hôtel où nous avions laissé la majorité de nos bagages.