Notre trek dans le Mondol Kiri

Nous nous sommes fixés un défi familial, partir deux jours dans le Mondolkiri pour aller voir les éléphants. Nous aurions pu aller les voir sur une journée mais nous avons opté pour la version deux jours avec Trek. Le Mondolkiri est une province au Nord Est du Cambodge, la population y est très pauvre, ce ne sont pas de khmers mais des Bunongs.
Un trek, nous n’avons jamais fait cela de notre vie….une marche , une promenade ok mais un trek , cela fait vraiment aventurier.
5 heures de marche nous attendent à allure d’adulte…
Nous partons avec un guide Net  et  une jeune voyageuse, Chloé .
Il fait chaud, le chemin n’est pas très large, après 10 minutes de marche , Jeanne ne veut déjà plus marcher ….je suis assez inquiète… mais on continue, peu à peu la végétation s’intensifie et nous nous enfonçons dans la forêt.
Nous avançons au son de gros insectes sans jamais les voir.

Nous traversons des cultures de noix de cajou et apprenons ainsi que celles-ci poussent dans des arbres, chaque noix est accrochée à une sorte de pomme qui s’appelle « pomme cajou ».

Nous devons nous déchausser pour traverser une rivière , les pierres sont très glissantes, je m’angoisse un peu pour la suite de l’aventure.


Il n’y a quasiment pas d’oiseaux, on descend…..mais on s ait qu’il va falloir remonter et la montée est bien difficile, il fait très chaud, les herbes nous chatouillent les mollets, Jeanne se fait un peu porter par son père qui porte déjà le gros sac contenant les affaires pour toute la famille.

Une petite pause appréciée par les enfants qui se balancent sur une liane.


Très vite , elle rejoint la terre ferme et nous redescendons en direction des cascades, la première, nous ne passons que dessous, la deuxième nous servira d’escale pour le déjeuner, les enfants et Camille se rafraichiront , pour ma part, le fait d’y tremper les pieds me suffira.


Les locaux s’amusent dans la cascade, le cadre est très agréable, certains mangeront un repas à la Kholanta, on se contentera d’une barquette de riz et de fruits.

Les enfants se transformeront un moment en homme découvrant le feu…


Louise est toujours en tête de fil, elle marche d’un bon pas, ni les montées ni la chaleur ne semble la ralentir, nous sommes très fiers d’elle.
Après un temps de pause, nous repartons vers une seconde cascade , grandiose où l’eau est toujours aussi fraîche mais même pas peur les loulous entrainent leur père.


Puis Jules comprend vite , qu’il s’agit de notre dernière pause avant notre arrivée. La route est encore longue, il faut remonter ….Jeanne se fait encore un peu porter… puis cela redescend à travers une forêt de bambou, il faut se baisser , trouver ses appuis, sans notre guide, on ne saurait qu’il s’agit d’un chemin.

On aperçoit la fin de la forêt, un grand espace dégagé s’offre à nous, les arbres ont été coupés, brûlés et nous voyons une femme en train de déraciner les souches en vue de plantations. En face, nous apercevons le village où nous allons passer la nuit.


Nous traversons une rivière par un pont réalisé par un tronc d’arbre aménagé et nous atteignons un « tout » petit village constitué de 3 maisons abritant 5 familles , il y a plein d’enfants, plus ou moins « crassouilles ».


Comme il y a des envies pressantes, on demande où se trouvent les toilettes, on nous montre des arbres sur la droite et d’autres sur la gauche. Le cadre est posé.
On découvre notre lieu pour dormir, une cabane surplombe le village, aménagée pour les touristes, elle contient tentes et hamacs.
Nous décidons tous les 6 de dormir dehors, 3 hamacs sont installés ainsi que deux tentes. La nuit s’annonce fraîche , on nous fournit de fines couvertures.
L’ensemble est posé et accroché sur une terrasse sur pilotis , la vue est magnifique.
Les enfants cherchent matelas et oreiller, il faudra repasser…. Jules et Louise optent pour le hamac.
Tout notre campement est installé avant la tombée de la nuit.

On aperçoit la cabane au centre de la photo.
Les habitants nous préparent un bon repas à partir d’une casserole et d’un feu de bois. On pourrait dire que c’est pour l’aventure mais non ils vivent réellement ainsi dans ce « tout » petit village. Ils ne disposent que d’une seule lampe électrique.
A l’aide de nos différents outils technologiques, nous nous éclairons jusqu’à notre campement. La lune nous éclaire un peu, des insectes frottent bruyamment leurs ailes….
Un dernier pipi sans trop s’éloigner et l’on essaye de s’endormir.
Jules rejoindra vite son père dans al tente alors que Louise dormira comme un bébé jusqu’au lendemain matin.

Cette nuit là, j’ai bien compris l’importance du matelas pour bien dormir, sous mon dos , je sens les planches qui ne sont pas planes, chaque os en contact avec le sol est douloureux….alors j’observe les étoiles, me blottis contre Jeanne pour me réchauffer et attends le chant du coq marquant la fin de cette nuit.
Les premiers rayons du soleil nous réchauffent. Chloé est déjà levée, elle est au village.
Alors que nous commençons à ranger tentes et hamacs, nous la voyons remonter toute essoufflée.
La panique a envahi le village, un homme vient d’annoncer qu’un éléphant en rut chasse tous les humains de son territoire et nous sommes sur son territoire.
Le village est évacué, il y a déjà eu un mort dans ce même village quelques années auparavant et deux dans le village voisin , le danger est bien réel.
Notre guide nous amènera notre déjeuner sur la terrasse en nous interdisant de descendre….
De notre promontoire, nous guettons le pachyderme….

 

2 réponses sur “Notre trek dans le Mondol Kiri”

  1. Ha Quelle aventure vous vivez, que de bons souvenirs vous aurez

    profitez de tout au maximum, vos enfants vont être de vrais sportifs aventuriers

    bises de nous 2
    Christiane et Michel

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *