Potosi….une belle ville coloniale…

Nous sommes arrivés à Potosi avant -hier, très jolie ville, nous avons prolongé notre séjour d’une nuit avant de rejoindre Uyuni. Nous sentons bien la présence coloniale dans cette ville; Au programme, visite des mines et de la maison de la monnaie et partage de crêpes avec Suisses, Français, Belges, Péruvienne, Espagnole…

                                               

Eho!Eho! on rentre du boulot….visite de la mine

Après avoir fait plusieurs agences à la recherche d’un guide français afin de visiter les mines…nous finissons par trouver notre bonheur chez Silver Tour. Rendez-vous à 14 heures…
Nous partons avec Marlène en minibus pour nous équiper: pantalon, chemise, bottes, casque et lampe frontale….Jeanne a des bottes 10 pointures au-dessus….elle trouve le casque un peu lourd.
             
Nous allons ensuite au marché des mineurs pour acheter des cadeaux pour offrir aux mineurs que nous croiserons dans la mine. La feuille de coca est indispensable car il y a peu d’oxygène, ils travaillent dur, mangent et boivent peu.
On leur achète à boire, des feuilles de coca, de la dynamite et des biscuits.
Dans la mine, ils fument des cigarettes à base d’eucalyptus et de cannelle.
Marlène connaît très bien la mine, son mari est décédé dans celle-ci.
Nous visitons une mine où l’on rentre debout car j’ai quelques appréhensions…nous nous enfonçons dans les profondeurs de la terre…plus nous avançons plus il fait chaud….l’obscurité est totale.
   
  
Les enfants sont très attentifs aux explications et recommandations de Marlène.
Nous rendons visite au Tio, le diable, le dieu de la mine. Chaque vendredi, les mineurs se réunissent autour pour leur faire des offrandes afin d’avoir une bonne récolte.
Sous la période coloniale, les espagnols forçaient les indiens à rester dans le mine en les menaçant d’être garder par celui-ci en cas de désobéissance.
A un moment, les mineurs avaient l’obligation de rester 6 mois à l’intérieur….sous peine de représailles…
Du début de l’exploitation des mines à nos jours, c’est 8 millions de morts…encore aujourd’hui, il y a un accident par jour ( sans gravité).
A ce jour, il y a encore quelques 15 000 à 20 000 mineurs qui travaillent, ils commencent dès l’âge de 12-13 ans, c’est un métier de père en fils…ils vont à l’école de de 18h à 22 h après leur journée de travail.
Les wagonnets pèsent 1 tonne et avancent très vite.
   
L’espérance de vie est très faible, il y a beaucoup de cancers.
Le traitement des minerais s’est amélioré avec une meilleure gestion des déchets chimiques.
Bref, ces quelques heures passées dans cette mine, nous ont ouvert les yeux sur ce milieu très difficile…aucun des enfants n’est tenté par ce métier…mais ils sont ravis d’avoir pu récupérer quelques roches…les avoir cassés…afin de découvrir des minerais d’argent et de zinc.
      
 

 

La entrada de la virgen de Guadalupe

Cette fête pour laquelle nous avons prolongé notre séjour à Sucre….était grandiose, elle commence le vendredi( surtout les écoles) puis reprend le samedi en début d’après-midi, quelques 50 groupes participent, ils défilent dans la ville sur plusieurs kilomètres….pour finir devant les gradins disposés autour de la Playa Mayo 25. 

Tout au long du défilé, les places sont payantes et plutôt chères au vu du pouvoir d’achat des boliviens. Nous n’avions pas bien compris et nous prenons place sur un muret…pensant que seuls les gradins étaient réservés et payants…sauf que notre bout de béton était payant…comme il n’y a pas de contrôle…on s’est fait un peu poussé par une famille qui avait payé ses places et les tout le monde a bien sympathisé…, nous étions assis à côté d’une tribune remplie de jeunes fêtards…sous étroite surveillance…

 

Des très belles jeunes femmes très courtement vêtues se trémoussent tout au long du défilé, accompagnées par des orchestres ( il y en a plus de 50 dans cette ville, c’est incroyable), il y a également des groupes d’hommes ou femmes habillés de pantalons et chaussés de bottes à grelots, une chorégraphie bien rodée donne le rythme.

Quelques enfants participent très fièrement au défilé.

Nous rentrons après avoir assisté 4 heures à la fête, celle-ci durera jusqu’à tard dans la nuit ou tôt le matin….tout en fanfare…

Museo Casa de la Libertad

Dans une très belle demeure coloniale est installé le musée de la liberté , c’est dans cette maison en 1825 que le traité d’indépendance de la Bolivie fut signé.

Ce musée donne sur la place principale de la ville de Sucre: Playa Mayo25

Rien de très accrocheur pour les enfants mais nous avons flâné dans la cour intérieur et fait quelques photos….

Le président Bolivien  

Parque Cretacico

En parcourant notre Lonely planet, nous découvrons qu’il y a un parc sur les dinosaures à quelques kilomètres au nord de Sucre.
Voici une sortie qui devrait plaire à notre tribu, nous prenons le taxi en direction de ce parc.
C’est un site qui a été découvert par l’entreprise de ciment Francesa ,de la ville en faisant explosé le site à côté à la recherche de matière première. A la suite de ces explosions, des traces de dinosaures ont été découvertes.


Une grande paroi a été conservée et analysée( Noelia dont le père travaillait sur le site à l’époque , de nombreuses traces ont été détruites). Désormais, il y a un parc autour des dinosaures et de leurs traces : Parque Cretacico
C’est exceptionnel de se dire qu’il y a plus de 65 millions d’années, pendant la période crétacé supérieur ,des dinosaures ont marché à cet endroit.

     
Ce gisement est le plus grand au monde, l’impressionnante paroi de pierre calcaire, Cal Orck’o, mot qui signifie : montagne de pierre calcaire en Quechua.
Il y a environ 12092 traces appartenant à 8 groupes de dinosaures, il est possible de voir 462 chemins individuels continus fossilisés sur différentes couches sédimentaires qui composent la paroi de 1500 mètres de long et de 110 mètres de haut.
Ce parc est considéré scientifiquement comme le meilleur d’Amérique du Sud.
Le parc Crétacique nous montre également des reconstitutions de la flore et de la faune de la dernière période des dinosaures qui évoluaient en Amérique du Sud.
Ces reconstitutions à taille réelle ont été réalisées par des sculpteurs experts sous la direction de paléontologues.

   

            
La plus impressionnante est celle du Titanosaure qui fait 36 mètres de long et 18 mètres de hauteur.

             
Et comme il est immense…nous avons été impressionnés par certaines parties de son anatomie….

Toute la famille a apprécié cette visite, une belle surprise.

Sucre

En attendant le taxi…pour aller prendre notre bus.

 

 

 

 

Nous avons donc quitté La Paz dimanche en fin de journée pour Sucre, nous avons réservé un bus de nuit avec des sièges « cama » c’est-à-dire que nous sommes presque à l’horizontal, les enfants sont ravis….

Nous quittons La Paz…Les arrêts et le bazar commence….

Le voyage ne fut pas aussi plaisant que nous l’avions imaginé, nous étions à l’avant du bus avec vu sur la route ( au-dessus du chauffeur) , places qui auraient pu être sympa si le bus ne s’était pas arrêté tout au long de la nuit au milieu de nulle part pour faire monter et descendre des gens qui s’installaient dans l’allée puis le chauffeur ne refermait pas systématiquement la porte donc nous avions tous les courants d’air… les enfants ont à peu près bien dormi mais avec Camille nous étions épuisés à notre arrivée à Sucre.

En taxi, nous rejoignons le logement de Noelia que nous avions réservé quelques jours auparavant.
Nous sommes accueillis par une jeune femme parlant français dans une très belle maison, nous avons 2 chambres avec salle de bain. La maison a une terrasse qui nous permet d’avoir une très belle vue de Sucre.
Sucre est une ville très différente de La Paz, la population y est déjà beaucoup moins importante. La circulation y est moins dense, les rues sont propres.
De nombreuses façades sont blanches , ce qui donne une belle luminosité dans les rues.

 

    

 

Nous devons passer deux nuits à Sucre, à notre arrivée, Noelia qui travaille pour l’Alliance Français, nous apprend qu’elle accueille Katherine Pancol , jeudi, pour qu’elle présente son livre « Muchachas ».


Nous décidons alors de prolonger notre séjour d’une nuit afin de croiser l’écrivaine dont je viens de relire un livre dans le car nous amenant à Sucre.Nous trouvons cette coincidence très drôle.
De plus , Noelia doit préparer une interview pour Katherine Pancol , je passe un agréablement moment avec Noelia à parler de Muchachas, nous préparons les questions ensemble, j’espère que le résultat sera à la hauteur de ses attentes.
Entre temps, Noelia nous emmène dans un restaurant tenu par un français marié à une bolivienne , il fait des crêpes( les salées sont faites à partir d’un mélange de farine complète et de quinoa). N’hésitez pas à leur rendre visite : Murano, Calle Miguel Grau.

En discutant, nous apprenons que la grande fête de Sucre ( que nous pensions avoir loupé car deroulé le week end précedent selon le guide) a lieu les vendredi et samedi qui arrivent, nous sommes ravis de cette nouvelle et prolongeons donc notre séjour de trois jours.

Noelia ne peut malheureusement pas nous accueillir plus longtemps car elle a une autre réservation.
Camille trouve un hotel en plein centre avec 5 lits et salle de bain commune en plein centre, proche du mercado central.
Le taxi nous dépose devant, dans le hall, la police, la douane sont présents….cela plante le décor…un homme nous emmène à notre chambre qui ne présente que 4 lits….et une petite lucarne , l’ensemble est très sombre, cela ressemble à une cellule….pour une nuit, OK mais pour 3, cela n’est pas possible…nous repartons donc avec nos sacs et nos trois loulous.
Après avoir passé la tête dans plusieurs halls d’hôtel et d’auberge, nous en trouvons un à notre convenance, une chambre sous les toits avec 4 lits, une salle de bain et un wc privé.

Au milieu de la nuit, je suis réveillée par un petit « ploc,ploc », il pleut….dehors mais aussi un peu dans la chambre…
Dès l’après midi, nous pouvons assister au défilé des écoles en costume dans les rues de la ville, chaque groupe a une chorégraphie et représente une partie de la Bolivie.
Nous voyons de jolies robes , chapeaux colorés. Certains sont habillés en mineurs.
La suite demain avec la grande partie des festivités….

Le marché aux sorcières

Le marché des sorcières se situe au croisement des rue Jimenez et Linares, entre la rue Sarganaga et Santa cruz parmi les boutiques d’artisanats. On y découvre des produits étranges et certains sont très surprenants  pour nous occidentaux ; plantes, poudres magique,  grenouilles séchées,  insectes…destinés à des rituels pour rendre hommage aux dieux ou comme remèdes traditionnels. 
Mais le plus recherché par les indiens Aymaras c’est le foetus de lama séché. Quand on construit une maison, il est de coutume d’enterrer un foetus de lama sous la première pierre en guise d’offrande à Pachamama (la déesse de la terre) afin qu’elle porte chance.

                       

Nous sommes passés rapidement car les enfants étaient plutôt dégoûtés….

Les téléphériques de La Paz

Durant notre dernier jour à La Paz, nous avons continué notre découverte de la ville avec les téléphériques.
Ceux –ci nous emmènent très loin….nous survolons stade et jolis quartiers.


La ville a projet d’agrandir ce réseau qui survole la ville, cela ne pourra que améliorer la vie des habitants, la circulation étant si dense et la pollution si importante.


Ce téléphérique fonctionne à l’énergie solaire, il a été construit par une entreprise autrichienne.
Toutes les infrastructures sont très bien entretenues, le ticket coûte 3 bolivianos, pas de correspondance possible, toute descente est définitive mais rapporter en euros…cela fait à peu près 36 centimes d’euros….bref pas grand-chose pour une visite aérienne de la ville.