Petite histoire de destin ou de hasard…

Alors que  nous quittions notre logement de Kâmpôt en moto pour partir en balade, un tuctuc arrive en sens inverse. 

Une jeune fille blonde m’interpelle en me criant » Vous faites le tour du monde!!!! »  » Oui et vous ???? »  » Nous aussi »

Une famille française qui fait le tour du monde….trop bien sauf que Camille est déjà loin devant…

Nous faisons demi-tour pour partir à leur recherche…en vain. Jules est très déçu.

On lui sort de belles phrases  » si on doit les revoir, on les reverra, ce sera le destin…. », je ne sais pas si il est si convaincu que cela….

Mais c’est vrai que c’est vraiment bête…

Le soir, je courrais même( oui je sais courir) après une famille allemande pensant que c’était eux, la famille allemande a pris un peu peur par contre…

Le lendemain, nous prenons le bus pour Sihanoukville, plus au Sud.

Après avoir découvert notre logement ( avec piscine), nous nous rendons dans un restaurant parmi la multitude d’offres.

Alors que nous finissions notre repas, une famille arrive accompagnée de deux petites filles dont une assez piplette » oh maman , il y a des petites filles qui parlent français ».

La discussion s’entame avec cette famille bretonne qui parcourt l’Asie pendant 7 mois et patati patata…la veille ils ont mangé avec une famille française à Kâmpôt , cette même famille leur raconte avoir croiser une autre famille tourdumondiste….. C’EST NOUS!!!!

Et cette famille française, nous les avions déjà vu en Polynésie au mois de novembre …on les contacte , « les4sousl’océan » décalent d’une journée leur périple pour que l’on se retrouve les trois familles ensemble le temps d’une journée et d’une soirée.

Tout le monde parle, échange. Les enfants sont aux anges; ils jouent , rient et parlent français….

On devrait revoir « les4sous l’océan » à Sien Rep et les Bretons, on ira les voir à Rennes.

Sihanoukville: sortie pêche

Sur le papier, cela fait rêver, on va pêcher  puis on va manger nos poissons grillés au coucher du soleil en apercevant le plancton phosphorescent.

Alors, nous aurons des lignes entourées autour de bouteilles mais la pêche sera loin d’être miraculeuse, 4 pauvres petits poissons agonisent dans le seau

.

Le coucher du soleil aura bien lieu.

 

Et le plancton ne sera pas si phosphorescent que cela car nous ne le verrons pas ….

Nous sommes un peu déçus par les prestations, mais les enfants se sont fait plaisir, un nombre incalculable de plongeons a plutôt fait fuir les poissons.

 

Sihanoukville: sortie en mer

Comme nous avons décidé de prendre notre temps au Cambodge, nous passons 3 nuits dans cette station balnéaire où nous ferons la rencontre de Ornella, Vincent et leurs filles avec qui nous passerons 2 journées.
Cette famille bretonne parcourt l’Asie durant 7 mois.
Nous réservons une excursion en bateau avec des escales sur les différentes îles alentours.
Nous partons donc à 9 plus deux femmes allemandes, si elles recherchaient le repos et le calme, c’est loupé pour aujourd’hui.
Au programme, baignade, snorkling et saut d’un haut rocher…

                                                              Petit barbecue sur le pont pour le poulet de midi…

Pour le saut , Jules n’avait aucune crainte, il sautera trois fois ; Jeanne n’en avait aucune mais le saut des 7 mètres lui a un peu claqué les cuisses.
Les pleurs de Jeanne n’ont pas rassuré Louise mais elle voulait à tout prix le faire, ne pas reculer. Vincent est resté tout ce temps avec elle pendant que j’attendais caméra en main .
Comme il y avait plusieurs bateaux de touristes, dont un de français, tout le monde l’encourageait ….Allez Louise !!! Allez la France !!!!
Quand elle a enfin sauté, tout le monde a applaudi ; il y a même un bateau qui attendait qu’elle saute pour partir.On entend les applaudissements sur la dernière vidéo.
On est super fier d’elle !!!

Pour les films, je ne sais pas les faire pivoter alors vous tournerez la tête ou votre écran….

Le lendemain, un monsieur est venu vers nous à la plage pour nous dire qu’il avait pris notre fille en photo en train de sauter et nous l’a envoyé, merci Brian McPhee

Kep

Kep se trouve non loin de Kâmpôt, une grosse demi-heure en scooter surtout avec moi….

Kep est la capitale du crabe et comme Kâmpôt est célèbre pour son poivre, le repas sera du crabe au poivre…( n’aimant ni le poivre ni le crabe, je laisserai le reste de la famille apprécier et se régaler)

Il y a le marché aux crabes. De nombreux casiers sont plongés dans la mer, des paniers à crabes, cela va s’en dire…

Et au moment du repas, tu achètes ton kilo de crabes qui est sorti de l’eau, coupé en deux vivant ( Louise ne s’en remet pas) puis passé à la poêle avec du poivre et autres sauces… de la mer à l’assiette…

Camille et Louise en avaient jusqu’aux oreilles, surtout Louise…

On peut aussi acheter crevettes et tout autres poissons grillés…mais il y avait trop de mouches à mon goût.

Il y a une statue célèbre de femme blanche qui attend le retour de son mari pêcheur, depuis quelques temps, elle est vêtue d’un drap rouge.

On fera un petit tour à la plage…avant d’aller faire nos valises …

Un français nous parle d’une charcuterie française se trouvant dans les environs…on se voyait déjà manger saucissons et pâté…mais malgré des tours dans un sens et dans l’autre…nous ne trouverons  » Le cochon de Kep », ce sera aussi pour notre retour en France….

 

Kampot

Nous arrivons dasn cette charmante petite ville, plutôt touristique, après nos péripéties pour passer la frontière, nous sommes très bien accueillis par un couple cambodgien- australien.
Dès notre arrivée, nous grimpons à bord d’un bateau afin d’assister au coucher du soleil et de voir des lucioles….en plus une bière est offerte….voilà de quoi oublier les heures précédentes…

Les lucioles en photo, c’est un peu compliqué….


Le soir, nous prenons même la liberté de prendre des cocktails….à 1, 50 dollars….( les marges ne sont pas les mêmes en France).


Ici, au Cambodge, tous les prix sont affichés en dollars et celui –ci est accepté partout, on nous rend la monnaie en riel ou en dollars….cela fait une sacré gymnastique, car nous convertissons toujours en euros afin de savoir où l’on va par rapport à notre budget.

Le lendemain , nous louons des motos maintenant que ces engins n’ont plus de secrets pour nous… nous prenons la direction des marais salants….

Puis nous nous dirigeons vers le lac secret…..la route n’est pas des plus facile….cela est plus un chemin tout terrain qu’une route…..et surtout , le ciel s’obscurcit…le tonnerre gronde…les premières gouttes se font sentir….nous arriverons trempés au bord du lac.


Nous trouverons refuge dans une petite cabane où nous mangerons notre premier « chicken –rice » cambodgien.


Dès que la pluie s’arrête, nous en profitons pour aller voir les alentours.

 

 

 

 

 

Puis, la journée se terminera par acheter des fruits au marché….
Nous avons vraiment du mal face à certains étals, les femmes chassent les mouches de leurs morceaux de viande avec les pieds, des poissons morts attendent preneurs à même le sol.

Une autre femme présente ses poulets sous forme de bouquet, les pauvres oiseaux sont maintenus ensemble par les pattes et ils nous regardent de leur œil de poulet….elle leur tranche la tête et les plume sur place….le spectacle vous rend végétarien en quelques secondes.

Mais pour compenser, nous trouvons une jeune fille en train de faire des gaufres avec son moule en fonte au-dessus d’un seau de braises….trop bon!!!!

Kampot est célèbre pour son rond point « DURIAN », souvenez vous, ce fruit que nous avons découvert en Malaisie qui sentait si mauvais et pour nous le goût allait avec …..ici ils en sont friands comme tous les pays d’Asie, ce fruit aurait des vertus bénéfiques pour la santé….

On nous avait prévenu avant notre arrivée, il y avait un mariage cambodgien juste à côté. Effectivement , juste sous notre balcon, tout le monde s’active pour décorer un chapiteau installé au milieu de la rue…oui, vous avez bien compris…ici on dresse son barnum sur la voie publique pour plusieurs jours. En nous déplaçant, nous avons même vu une partie d’une deux voies déviée pour un mariage.

La décoration est digne d’un conte de fées…des fleurs partout…des essais musiques ( très fort, il y a un haut parleur sur le toit du chapiteau pour être sûr que tous entendent), des photos, des mises en scène et encore des photos. Le lendemain, dès 6h30, la cérémonie commence, les robes brillent, des sourires sur tous les visages pour accueillir ces nouveaux mariés…on ira participer à une séance photo….

 

 

 

 

 

et hop tout le somptueux décor est défait….

Les mariages cambodgiens ont gardé toutes leurs traditions.

 

 

Ici, il y a un restaurant qui propose des fondues et des raclettes mais on attendra sagement notre retour en France….

Cambodge, nous voilà….

 

Nous quittons Phu Quoc et décidons de rejoindre directement le Cambodge, l’ami se trouvant à Ho Chi Minh Ville n’ y étant pas lors de notre éventuel passage….
Nous réservons notre ferry, notre transfert et notre bus en direction de Kampot, dans le sud du Cambodge.
Mais nous rencontrons un petit problème….j’avais annoncé dans un post précédent que nous avions officiellement l’autorisation de rester un mois au Viet Nam…..et bien ce n’était pas tout à fait vrai….
A l’agence qui s’occupe des visas pour le Cambodge , on nous fait remarquer que notre visa est expiré depuis le 7 mars….nous sommes le 15 mars….personne ne reconnait notre e-visa acheté sur internet…
On ne comprend pas tout mais il semblerait que nous devions payer pour ces jours dépassés….et la note est salée….environs 300 dollars….alors que nous avons déjà payé nos e-visa, 100 euros.
Camille s’oppose à payer cette amende et veut quand même passer la frontière, je me vois déjà en prison avec un article racontant qu’une famille française est coincée au Viet Nam….
Cela me coupe l’appétit mais pas le reste de la famille et alors que nous mangeons dans un petit restaurant en face de la compagnie de bus, le responsable s’avance vers nous . Il a eu son pote au poste frontière et comme nous sommes une gentille famille, cela se terminera avec un billet de 20 dollars dans la poche de son pote…..
On se saura jamais si nous étions en règle ou si on s’est fait avoir…mais 20 valent mieux que 300 dollars.
Nous voilà au Cambodge……entassés dans un mini bus….avec nos bagages….transpirant sur la banquette en sky, Jeanne calée sur mes genoux….

PHU QUOC

De Hoi an , nous nous sommes directement rendus à Phu Quoc, une petite île au Sud du Viet Nam , qui se trouve plus face au Cambodge.
Nous avions bien réfléchi à nous arrêter entre…mais les distances sont grandes, les trajets sont éprouvants et nous avions besoin de nous retrouver un peu au calme loin de l’agitation des grandes villes.
Nous avons pris donc 2 vols en passant par Ho Chi Min Ville sans rien en voir…
Afin de se remettre un peu à jour au niveau de l’école car les venues des grands parents, de Loïc ou de ma sœur n’ont pas favorisé l’avancement du programme scolaire….nous avons loué une petite maison où les journées se composaient d’un temps d’apprentissage et d’un moment de détente ( plage, balade…)

Et même notre compteur à crêpes n’avançait pas….+21


Alors, à Phu Quoc, on s’est lancé enfin surtout moi, on a loué des scooters, la circulation étant moins dense que sur le continent , je me sentais plus capable de gérer cela… je suis assez fière de moi car je ne suis déjà pas très à l’aise sur un vélo , c’était donc un sacré défi.

Mais heureusement que nous avons opté pour cette solution car nous avons pu nous promener à notre guise.


Il y a différentes plages plus ou moins propres et plus ou moins touristiques.

Sao Beach

 

 

 

  Ong Rang

Il y a un marché de nuit tous les soirs à 18 h pour des souvenirs, des restaurants…

Des rouleaux de glace….

Des galettes croustillantes….

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Il y a aussi un marché de jour où l’on peut acheter des produits frais… on fera une cure de fruits exotiques, mangues et fruits de la passion au petit déjeuner, au dessert, au goûter….

C’est un peu acide!!!

Il y a beaucoup de poissons car tous les bateaux de pêches arrivent à cet endroit et la pêche du jour , encore toute frétillante, est vendue de suite.

Ici le marché se fait à scooter mais sans en descendre, en tant que piéton, cela est assez sportif surtout quand on veut prendre le temps d’observer les poissons et coquillages….

Au top de l’hygiène!!!

La condition animale à la Vietnamienne…

 

 

 

 

 

Louise se régale de  jus de sucre de canne pressé devant elle….

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Un soir, alors que nous déambulions au marché de nuit en quête de glaces ou autres saveurs sucrées… nous croisons une famille aperçue à notre logement à Hoi An, ils arrivaient alors que nous partions.
Nous discutons et décidons de se revoir le lendemain, les enfants s’entendent bien, encore une belle rencontre… ET Dalila, leur fille , est née exactement le même jour que Louise le 1er décembre 2009 , 10 minutes avant elle….


Après 7 jours, nous nous rendrons finalement directement au Cambodge , l’ami que nous devions voir à HCMV étant à Hanoi, nous n’avons pas le courage d’affronter le bruit, la circulation et la chaleur….de cette grande ville alors après un ferry et un bus , nous passons la frontière pour une durée de 1 mois, nous n’irons pas au Laos , il faut faire des choix, on préfère prendre le temps….ce fameux temps….l’aventure continue. A très vite…..

Le karaoke

Les vietnamiens ( les asiatique en général) sont complètement fans de karaoké, chaque famille est équipée de son micro et de son enceinte. Ils chantent seuls ou en groupe du matin au soir et même parfois très tôt ou très tard….juste ou plus ou moins juste mais toujours très très fort…..

C’est un peu comme un sport national….

Un soir , alors que Camille allait chercher notre pitance « chicken- rice » afin que nous dégustions cela à la maison et non au bord de la route, il mit un peu plus de temps que prévu….un guet apens viet namien….bière et autre alcool local le mettent en retard…dès son retour, il nous annonce que nous devons nous rendre après le repas à quelques pas de chez nous pour chanter….
Assis en bord de route sur de mini tabourets en plastique rouge, asphyxiés par les gaz d’échappement et nuages de poussière, nous voilà, une bière à la main en train de chanter « la reine de neige » et bien d’autres chansons auxquelles nos hôtes n’y comprenaient pas grand-chose.

Jules bouda tout le long, Jeanne grogna quand quiconque s’approchait de ses cheveux et Louise s’éclata à chanter « Les kids united »


Une femme proposa à Louise un œuf qu’elle avait écaler ( n’est –ce pas Angeline)…Louise hésita car celui-ci présentait quelques zones d’ombre….et en y regardant de plus près, il y avait un poussin à l’intérieur….OUF !!!

 

Le poivre de Phu Quoc

A Phu Quoc, nous sommes allés visiter une ferme à poivre tenue par un français , nous avons eu un peu de mal à trouver mais les explications en français ont été les bienvenues pour les enfants.
La culture du poivre est introduite sur l’ïle par les chinois au 19 ème siècle.
Le Viet Nam est le premier producteur mondial de poivre mais la production de poivre de Phu-Quôc reste confidentielle, et représente moins de 1 % du volume national.
La culture de ce poivre est caractérisée par une récolte à la main, grain par grain. Un travail minutieux effectué depuis toujours (ou presque) par les femmes de l’île.

Le poivre pousse comme une liane, celle-ci s’enroule autour d’un pilier en béton, il peut y avoir 4 pieds par poteau.

 

 

 

Sur 1500 m², il arrive donc à avoir 800 pieds, cela pousse essentiellement en hauteur.
En fonction de sa maturité, on peut obtenir différents poivres sur une même plante.

Le poivre se présente en grappe, celle-ci peut avoir trois couleurs à la fois : rouge, vert et orange.


On ramasse d’abord les grains rouges , ce qu’on appelle une récolte tardive, ces grains en séchant au soleil deviennent rouge-brun, il s’agit du poivre rouge.
Le poivre noir , lui est issu des grains verts qui ont séchés au soleil.
Le poivre blanc s’obtient quant à lui à partir du poivre rouge traditionnel, on plonge les grains dans de l’eau froide pendant plusieurs jours en changeant l’eau régulièrement. Le péricarpe qui entoure la graine de poivre se détache. On frotte les grains vigoureusement pour les retirer. Les grains sont ensuite séchés au soleil.
Le poivre vert est lui du poivre frais.

La culture du poivre nécessite de l’eau mais dans des quantités raisonnables, il se plait dans ce climat tropical.

Les problèmes rencontrés pour avoir une bonne récolte  sont les fourmis tisseuses dont les larves se nourrissent des feuilles, d’autres fourmis qui créent leurs fourmilières dans le tronc des poivriers et les termites , présentes dans cette région.

Au Sud de la France, il y a quelques cultures de poivres.